13 nouveaux cimetières figurent dans le programme du nouveau plan d’action de la direction des pompes funèbres (EGPFC). La réhabilitation des anciennes structures sera incessamment lancée (rapatriement de corps en Algérie). Le nouveau plan stratégique prévoit un découpage en quatre pôles et neuf zones. Une nouvelle morgue d’une capacité de 500 cercueils sera réalisée à El Alia.
Livrés au vandalisme et à un laisser-aller flagrant, les cimetières sont depuis longtemps à l’abandon. Il semble donc évident que la dignité des morts n’est pas été épargnée. Cet espace est non seulement livré aux différents aléas de la nature, mais également à la main irresponsable du citoyen. Il n’est pas rare de voir les lieux souillés d’amas d’ordures ménagères et de gravats. En outre, certains cimetières sont devenus des lieux de rendez-vous intimes, d’autres des endroits pour la consommation d’alcool, de stupéfiants et même pour jouer aux jeux de hasard par des marginaux de tout acabit.
Un autre aspect longtemps déploré a trait à l’atteinte aux caveaux de familles. Recourir à tous genres de profanation et de sorcellerie était devenu monnaie courante. Pis, il y a eu même des cas où des ossements humains ont été exhumés et abandonnés, a-t-on constaté. Quant à l’aspect humain, représenté par les fossoyeurs, a toujours été discrédité. Ces derniers subissent les aléas du manque de commodités et les conditions sordides dans lesquels ils travaillent. «Nous travaillons parfois jusqu’à des heures tardives de la nuit», disent-ils.
Ce qui vient couronner ces désagréments n’est autre que la problématique de la saturation des cimetières pour enterrer ses défunts dans leur lieu de résidence. Une population a été contrainte d’inhumer ses défunts dans d’autres cimetières situés dans des localités éloignées. L’on se souvient des événements et des catastrophes de Bab El Oued et Boumerdès, où les cimetières étaient débordés.
La dégradation passée sous silence de ces lieux où la sacralité a déserté résulte d’une «démission collective» de tout un chacun, notamment de ceux qui en avaient la charge, tenus pourtant par des contrats moraux de préserver ces endroits. Il n’en demeure pas moins que ces difficultés soulevées étaient autrefois imputables aux municipalités qui étaient chargées du maintien de l’ordre et de la décence dans les cimetières, toutefois, la prise en charge n’a jamais été couronnée de succès.
Pas plus tard que l’année dernière, le Premier ministre s’est insurgé contre le mauvais état des sépultures. Sur décision d’un Conseil interministériel, un programme d’urgence a été mis en œuvre qui concerne tous les cimetières de la capitale. Pour faire table rase du passé, la wilaya d’Alger, à travers un nouveau programme étudié préalablement par la PDAU, est parvenue à désigner des assiettes foncières pour se doter de 13 nouveaux cimetières.
Ce programme a été mis en œuvre par l’Entreprise de gestion des pompes funèbres et cimetières d’Alger (EGPFC). Son directeur, Mohamed Rédha Djoudi, se réjouit de «cette initiative, préalablement localisée, vise à démentir tous les préjugés qui laissent entendre que les espaces dans les nécropoles sont saturés». D’une superficie qui totalisera les 50 hectares, ces nouvelles assiettes foncières seront réparties à travers les localités de l’est de la capitale, telles que Faïzi à Bordj El Bahri, Souachette dans la commune de Rouiba, Zerzoura à Aïn Taya, ainsi que Boualem Aloui dans la même commune.
Tandis qu’a l’ouest, il y aura ceux de Selmouni à Ouled Fayet, Ouled Mendil à Douéra, Benfidi à Hammamet, Tessala El Merdja, Oued Terfa à El Achour, Boudjemaâ Temim à Draria, Magtaâ Kheira à Zeralda et enfin Haouch Mihoub dans la commune de Baraki, dira M. Djoudi, réfutant toute rumeur sur la saturation dans les cimetières. «Ces nouvelles extensions nous permettront de ne plus nous soucier pendant 20 ans», se réjouit-il. Source et suite de l’article sur : www.elwatan.com
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