Mathilde Bouquerel – franceinfo – Radio France Publié le 08/09/2022 20:17Mis à jour le 09/09/2022 08:43
La reine d’Angleterre est décédée jeudi dans sa résidence d’été de Balmoral en écosse. Une mort sur le sol écossais qui avait été envisagée depuis de nombreuses années, afin d’organiser notamment le transport de sa dépouille jusqu’à Londres.
Le palais de Holyroodhouse, la résidence officielle de la famille royale en Ecosse, où sera transportée la dépouille d’Elizabeth II décédée jeudi 8 septembre 2022. (JANE BARLOW / POOL)
Après l’annonce du décès d’Elizabeth II, jeudi 8 septembre, à l’âge de 96 ans, l’opération « Unicorn » va être déclenchée. Cette procédure, planifiée depuis les années 60 par Buckingham Palace, détaille le protocole à suivre pour rapatrier le corps de la souveraine si elle devait mourrir en Écosse. C’est justement dans sa résidence d’été écossaise de Balmoral, que la reine a vécu ses derniers instants. Voici comment les choses doivent se dérouler.
Le corps d’Elizabeth va d’abord devoir être transporté à Édimbourg, la capitale de l’Écosse. Le Palais de Balmoral, se trouve en effet à 170 km au nord, en pleine nature. Dans un premier temps, le cercueil sera acheminé jusqu’au palais de Holyroodhouse.
C’est là que siège le parlement écossais, qui devra donc suspendre temporairement ses débats. Et c’est aussi dans ce palais que se trouve un livre de condoléances où les sujets écossais de la souveraine pourront lui laisser un dernier hommage. Le cercueil sera ensuite transporté jusqu’à la cathédrale Saint-Gilles, non loin du palais.
Un retour royal en Angleterre
La dépouille de la souveraine devra ensuite rejoindre l’Angleterre. La piste de l’avion est pour le moment privilégié par Buckingham Palace, ainsi que par les médias britanniques. Mais l’option du train est également étudiée. En effet, un train royal spécialement affrété par la compagnie qui gère les bus et tramway d’Édimbourg, la TfE, Transport for Edinburgh, est prêt depuis plusieurs années.
Une société privée spécialisée dans la gestion de crise doit également appuyer bénévolement dans la compagnie de transports dans sa tâche. Enfin, une fois le train arrivé à Londres, une cérémonie sera organisée pour accueillir le corps de la monarque.
Publié le : 28/11/2021 – 17:16Modifié : 28/11/2021 – 17:18
Une femme kurde de 24 ans originaire du nord de l’Irak est la première victime identifiée du naufrage qui a fait 27 morts mercredi dans la Manche. Elle essayait de rejoindre son fiancé au Royaume-Uni. Ce dernier, en contact par message avec sa future épouse, a assisté à sa mort presque en direct.
Maryam Nouri Mohammad Amin rêvait d’une nouvelle vie. Cette jeune étudiante avait quitté le nord de l’Irak pour rejoindre son fiancé vivant au Royaume-Uni. Les deux amants, séparés, s’étaient promis de se revoir.
Plusieurs médias britanniques ont rencontré des proches de cette jeune kurde qui a confirmé sa mort dans le naufrage meurtrier d’un bateau de migrants le 24 novembre, au large de Calais.
La femme irakienne est la première victime identifiée parmi les 27 migrants, dont 17 hommes, six femmes, une femme enceinte et trois jeunes, qui ont péri dans cette tragédie.
Pas de visa pour rejoindre son fiancé
N’ayant pas obtenu de visa pour le Royaume-Uni, malgré plusieurs demandes déposées à l’ambassade britannique, dont une procédure “différée” selon ses proches, elle avait décidé de prendre la route de l’Europe afin de trouver un moyen de la rejoindre. futur mari.
Le signal GPS a cessé de transmettre à mi-chemin
Les deux amoureux ont échangé des messages sur Snapchat pendant une bonne partie du voyage et Maryam a pris soin de partager sa position GPS afin que son compagnon puisse suivre son voyage. Il a failli assister à sa mort en direct. Il a déclaré à la BBC qu’elle lui écrivait des messages alors que le canot commençait à se dégonfler.
Maryam lui a expliqué que les passagers essayaient de faire sortir l’eau engloutie à l’intérieur du bateau. Elle a tenté de le rassurer en lui disant qu’ils allaient être secourus, que les autorités étaient en route. Puis le signal GPS a cessé de transmettre à mi-chemin entre Calais et la côte anglaise du Kent.
“Le plus souvent le rapatriement est pris en charge par des associations”
L’aide administrative et financière au rapatriement des corps des migrants décédés en tentant de traverser vers le Royaume-Uni est l’une des revendications des associations locales d’aide aux migrants à Calais, réunies jeudi en hommage aux victimes du naufrage qui a coûté la vie de Maryam. “Le plus souvent le rapatriement est soutenu par des associations grâce à des appels aux dons sur les réseaux sociaux”, explique Nathanaël Caillaux, du Secours catholique, interrogé par France 24.
Le cas de Maryam est particulier, car sa famille s’est vite rendu compte qu’elle faisait partie des victimes. Pour d’autres, l’identification est un long combat. Les corps des 27 migrants noyés lors de ce naufrage ont été transférés à l’institut médico-légal de Lille, pour être autopsiés et identifiés.
Éviter l’enterrement sous X
Sur le terrain à Calais et ses environs, comme à chaque mort à la frontière avec le Royaume-Uni, un groupe d’associations calaisiennes mène un travail d’enquête pour tenter de donner un visage aux migrants disparus. Ils s’appellent eux-mêmes le « groupe de la mort » depuis 2017, lorsqu’ils se sont réunis pour « redonner une identité » aux exilés et éviter qu’ils ne soient enterrés sous X.
Toute personne dont l’identité est inconnue est placée dans un coffre-fort temporaire. Puis, si pendant cinq ans aucun membre de la famille ne réclame le corps, les ossements sont déposés dans un ossuaire ou incinérés, explique à l’AFP Jan Kakar, président d’une association afghane à Paris.
Il affirme avoir été contacté par huit familles afghanes, convaincues qu’un fils, un frère, un cousin se trouvaient sur le canoë qui a coulé. Aux côtés de Samad Akrach, responsable de l’association Tahara qui enterre gratuitement les démunis et les migrants toute l’année, il tente d’accéder aux corps afin de procéder à une identification à partir des photos fournies par les familles. Pour le moment, cet accès lui est refusé, faute d’accord de la chaîne judiciaire.
Avec l’AFP
Maryam, 24 ans, première victime identifiée du naufrage de migrants dans la Manche
Source link France 24 – Maryam, 24 ans, première victime identifiée du naufrage de migrants dans la Manche
Les corps des 39 migrants vietnamiens découverts morts fin octobre dans un camion frigorifique dans le Comté d’Essex, en Grande-Bretagne, seront rapatriés. C’est ce qu’a fait savoir le gouvernement vietnamien, cité par plusieurs médias locaux. Cette annonce fait suite à la confirmation, la veille par la police britannique, que les victimes retrouvées dans le camion, 31 hommes et huit femmes, étaient toutes de nationalité vietnamienne. Le vice-Premier ministre Truong Hoa Binh sera chargé d’organiser leur rapatriement au cours d’une série de réunions prévues dans l’après-midi vendredi, rapporte le journal Tuoi Tre. Les corps sont attendus au Vietnam pour samedi ou dimanche à bord d’un seul avion, dont le lieu de départ reste à préciser, selon la même source. Dans une déclaration publiée jeudi soir sur le site officiel du gouvernement, le Premier ministre vietnamien Nguyen Xuan Phuc a exprimé «ses plus sincères condoléances aux familles des victimes» et condamné «le trafic d’êtres humains et l’envoi illégal de ressortissants vietnamiens à l’étranger». Plus d’une vingtaine de familles inquiètes ont déclaré avoir perdu un des leurs dans les jours qui ont suivi l’annonce de la macabre découverte.
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