Ukraine « Guerre » : un ressortissant algérien tué à Kharkiv

Source et lien : https://www.tsa-algerie.com/ 27 Févr. 2022 à 19:27

La guerre entre la Russie et l’Ukraine a fait sa première victime algérienne. Un ressortissant algérien a été tué samedi 26 février à Kharkiv, la deuxième plus grande ville d’Ukraine où les forces russes continuent leur progression vers la capitale Kiev.

L’annonce de la mort du ressortissant algérien a été faite ce dimanche 27 février dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères algérien.

« Dans le cadre de son suivi continu de la situation des membres de la communauté nationale en Ukraine, le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger exprime son profond regret après le décès d’un ressortissant algérien à Kharkiv samedi 26 février », a indiqué le département de Ramtane Lamamra.

Le ministère des Affaires étrangères a ajouté que les services diplomatiques travaillent dans la « limite des moyens disponibles », pour rapatrier le corps du défunt en Algérie.

Les circonstances de la mort de cet Algérien n’ont pas été précisées. 

Vols de rapatriement

Dans la foulée, le département de Lamamra a renouvelé son appel aux Algériens résidants en Ukraine pour faire preuve de la « plus grande prudence », en leur demandant de respecter « pleinement » les directives et instructions de sécurité en vigueur, et de « rester en contact permanent » avec l’ambassade d’Algérie à Kiev et les missions diplomatiques algériennes à Varsovie et Bucarest pour ceux qui ont traversé les frontières ukrainiennes vers la Pologne et la Roumanie.

Le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger réaffirme la « volonté des autorités algériennes de travailler, dans ces circonstances difficiles, à l’organisation des rapatriements vers l’Algérie et appelle tous les citoyens concernés à contacter les ambassades d’Algérie à Varsovie et à Bucarest via les numéros de téléphone ci-joints et adresses mail. ».

Samedi, le ministère des Affaires étrangères a démenti des rumeurs qui ont circulé sur la mort de deux étudiantes algériennes en Ukraine. De nombreux Algériens résidant en Ukraine ont quitté ce pays pour se rendre en Pologne qui a accueilli plus de 100.000 réfugiés en provenance de l’Ukraine depuis le début de la guerre dans ce pays, jeudi 24 février.

Algérie : Près de 10.000 dépouilles rapatriées, en période de covid-19

L’Algérie a rapatrié près de 10.000 dépouilles d’Algériens en cette période de propagation de la covid-19. C’est ce qu’on a appris de l’ex-député de l’émigration Samir Chaabna qui s’exprimait sur les colonnes du site arabophone Ennahar.

“Exactement, 9524 dépouilles d’Algériens décédés à l’étranger ont été rapatriés depuis plusieurs pays”, a fait savoir l’ex-membre de l’Assemblée nationale. Le rapatriement de toutes ces dépouilles a eu lieu par le biais de dizaines de vols organisés par Air Algérie et les autorités algériennes.

Il s’agit d’un signe que les Algériens vivant à l’étranger sont nombreux à refuser d’être enterrés dans leurs pays de résidence. Ils sont aussi nombreux à ne pas vouloir enterrer les leurs dans ces mêmes pays. Ils ont tout simplement choisi l’Algérie comme leurs dernières demeures. Et les autorités semblent conscientes de cet état de fait.

Des familles ont conservé les corps de leurs morts en attendant la réouverture des frontières

D’ailleurs, et toujours selon les déclarations de Samir Chaabna, 125 familles ont du conserver les dépouilles de leurs proches disparus dans des caves, en attendant la reprise du rapatriement des corps, et ce, à l’époque où les frontières étaient totalement fermées. Les familles en questions avaient fini par rapatrier leurs défunts vers l’Algérie afin de les inhumer dans leurs villages d’origine.

Selon Samir Chaabna, les autorités algériennes ont rapatrié les dépouilles des Algériens décédés à l’étranger, malgré la propagation du coronavirus dans certains pays. Il cite nommément la France et l’Espagne où la crise sanitaire a été assez grave. A l’époque, l’Algérie a organisé deux vols quotidiens à partir de l’Hexagone et un vol quotidien à partir de l’Espagne et d’autres pays, afin de permettre aux familles d’enterrer leurs morts en Algérie.

Source : https://www.observalgerie.com/ Par Aylan Afir15 mai 2021 14 h 50 min

France : Les deuils impossibles des musulmans de Nevers

La Mosquée du pardon de Nevers respecte la distanciation sociale, empêchant la tenue des rituels mortuaires classiques © Pierre DESTRADE

Comme pour les autres religions, les règles sanitaires empêchent la tenue des cérémonies mortuaires pour les musulmans. Auxquelles s’ajoute le douloureux problème des rapatriements des corps dans les pays d’origine des personnes décédées.

Chez les musulmans, la mort s’accompagne de rituels précis, sans qui le deuil est perturbé, voire empêché. Désespérément douloureux.
Fortement touchée par le Covid-19, la communauté musulmane nivernaise est confrontée à des difficultés terribles pour saluer ses morts…

Ainsi, si une personne de confession musulmane décède du Covid-19, les laveurs qui viennent nettoyer et préparer le corps ne peuvent intervenir. Comme ils le font habituellement, en accord avec les services de l’hôpital de Nevers, par exemple.
Une personne morte du Covid-19 est considérée, par les médecins (et selon une directive nationale), comme étant potentiellement contaminante pendant vingt-et-un jours après son décès.

Impossible donc pour les familles d’approcher leur mort. Impossible également d’amener le corps à la mosquée pour une cérémonie. Un déchirement pour les musulmans.

« Pour les musulmans, il y a deux choses importantes : que l’enterrement se fasse le plus rapidement possible après le décès et qu’un maximum de personnes assistent à la cérémonie à la mosquée », précise le président de l’association des musulmans de Nevers, Abdellah Ech-Chykry. Deux rituels brisés par le Covid-19.
« Des difficultés partagées par les autres confessions », souffle-t-il.
Sauf que dans le cas des musulmans, vient s’ajouter un autre problème : le rapatriement des corps dans les pays d’origine des décédés.

Suite et source de l’article : Le journal du centre