Une semaine après son décès à Lyon, en France, la levée du corps du sculpteur sénégalais Ndary Lô, hier, à l’Hôpital Principal de Dakar, en présence du ministre de la Culture et de la Communication, Mbagnick Ndiaye, a été un moment d’une forte émotion. Parents, amis proches, collègues et autorités étatiques ont tenu à rendre un dernier hommage à cet artiste multidimensionnel. Dans l’enceinte de la morgue de l’Hôpital Principal de Dakar, le temps semble s’arrêter pour laisser place à un profond silence. Tristesse et émotion s’affichent sur les visages des amis, collaborateurs, proches et famille éplorée. Ils sont venus presque tous très tôt, ce matin, pour un ultime adieu à l’immense sculpteur sénégalais Ndary Lô, décédé le 8 juin dernier à Lyon, en France. A l’image des « Grands » de ce monde, l’artiste avait fini d’inscrire son œuvre dans l’éternité de la création artistique et de rejoindre le cercle restreint des immortels. Ndary, comme le soulignent les témoignages de ses pairs, avec ses silhouettes métalliques mouvant et son art tout à fait singulier, avait réussi à conquérir l’humanité grâce à sa sensibilité artistique. Ses thématiques, interrogeant les problématiques africaines de l’heure, faisaient de lui un artiste foncièrement engagé pour la cause de son peuple. « Ce Maître du fer », rappelle, le président de la section sénégalaise de l’Association internationale des critiques d’art (Aica), était très engagé et savait parler à son peuple. Babacar Mbaye Diop, qui avait un projet d’écrire un livre sur l’œuvre de Ndary Lô, considère que son ami « était l’un des artistes les plus talentueux de sa génération ».
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