Le Français tué vendredi dans les attaques coordonnées de kamikazes talibans dans le centre de Kaboul était un cinéaste et réalisateur de documentaires. Séverin Blanchet, 66 ans, formait notamment des Afghans à son métier, a annoncé un responsable de l’ambassade de France qui prévoit un rapatriement de corps d’Afghanistan.
«Séverin Blanchet séjournait régulièrement depuis 2006 à Kaboul pour former des réalisateurs de documentaires dans le cadre de programmes de formation destinés aux cinéastes et réalisateurs afghans, il avait réalisé plus de 20 films avec des Afghans», a expliqué Frédéric Journes, chargé d’affaires à l’ambassade de France à Kaboul. Ces programmes entraient dans le cadre de la coopération culturelle entre les gouvernements français et afghan. Le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a salué en Séverin Blanchet «un partenaire privilégié de l’action culturelle française en Afghanistan». «Nous poursuivrons avec détermination l’oeuvre qu’il avait engagée avec tant de générosité et de solidarité», a-t-il assuré.
Un Français résidant à Kaboul a assuré à l’AFP, sous couvert de l’anonymat, que Séverin Blanchet avait été tué de plusieurs balles à proximité de la résidence hôtelière Park Residence, l’un des deux établissements accueillant des étrangers visés par l’attaque menée à l’aube par au moins trois kamikazes talibans.