Familles, proches, voisins, enseignants : plusieurs centaines de personnes ont défilé vendredi après-midi dans le 18e arrondissement en hommage aux victimes de l’incendie de mercredi, qui a fait huit morts et quatre blessés rue Myrha, le plus meurtrier depuis 2005 à Paris. Visages fermés, yeux rougis, des adolescents en larmes s’étreignaient en pleine rue. Peu avant le départ du cortège parti de la mairie, un jeune homme a lâché un cri de douleur, tandis qu’à ses côtés une jeune fille tentait de dissimuler son visage mouillé de larmes derrière une large banderole jaune « Halte aux incendies criminels. Plus jamais ça. Hommage aux victimes ». L’incendie a causé la mort d’un homme de 63 ans, d’une femme de 44 ans, et de deux enfants de 8 et 14 ans, semble-t-il membres d’une même famille, qui occupaient un logement au cinquième étage, selon une source proche de l’enquête. Quatre autres personnes ont perdu la vie – l’une trouvée morte dans un autre logement du même étage, une autre dans la cage d’escalier et deux personnes qui se sont défenestrées. Emmanuelle, une habitante de Château Rouge, est venue « soutenir la famille et montrer qu’il y a de l’entraide dans le quartier : c’est comme un petit village ». Source www.lepoint.fr
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France : Que cachent les enterrements low cost?

OBSÈQUES – Certaines entreprises de pompes funèbres proposent désormais des offres low cpst. Que cachent ces prix attractifs?
Des obsèques pour moins de 800 euros? C’est ce que propose le site Révolution obsèques et d’autres entreprises spécialisées dans les services funèbres à bas prix. Arnaque ou bonne affaire?
Un enterrement pour 789 euros? C’est ce que propose le site Révolution obsèques, lancé lundi 2 juillet. Sur sa page d’accueil, la société annonce fièrement un « prix unique » quatre fois moins cher que des obsèques organisées par des pompes funèbres « classiques ». Sur la Toile, plusieurs entreprises proposent ce type de services à bas coût. Mais que comprennent exactement ces obsèques low cost? Arnaque ou bonne affaire?
Chez Révolution obsèques, les 800 euros déboursés par la famille du défunt garantissent l’achat du cercueil, son transport (mise à disposition du corbillard et d’un chauffeur), la planification des intervenants et… c’est tout! Reste à la charge des proches les « tiers » comme l’achat d’une concession, les taxes locales, la toilette du défunt ou encore la mise en bière. Il faut compter un supplément pour que les démarches administratives, souvent pénibles pour la famille, fassent aussi partie du package.
Mais comment ces sociétés parviennent-elles à casser leurs prix? « Nous ne faisons que des convois courts n’excédant pas deux heures, explique pour sa part Christelle Matringe, responsable des pompes funèbres en ligne Sparrow, qui appartiennent au groupe Rebillon. De plus, nous proposons des cercueils d’une épaisseur de 18 mm, moins chers que ceux de 22 mm. Enfin, tout passe par Internet et nous ne payons donc pas de loyer d’agence. »
« Publicité mensongère »
A ces prix affichés, il faut aussi ajouter des frais supplémentaires comme celui du crématorium, l’achat d’une concession ou encore le paiement des fossoyeurs. « Les obsèques les moins chères que nous ayons organisées étaient une crémation chiffrée à 1600 euros, concède Christelle Matringe. Quant à l’inhumation la moins chère, elle devait tourner autour de 2000 euros mais la famille avait déjà un caveau. »
Révolution obsèques, dernier arrivé sur le marché des pompes funèbres en ligne, est mal accueilli par la profession. « C’est de la publicité mensongère, estime le gérant d’une société parisienne qui souhaite rester anonyme. J’ai appelé la Fédération française des pompes funèbres pour qu’elle agisse. Au final, avec leurs services et selon nos devis, des obsèques ‘complètes’ reviendraient à près de 1800 euros! »
Si le prix constaté diffère de celui affiché sur le site, il reste néanmoins bien en-deçà du coût moyen des obsèques organisées par une agence « traditionnelle ». Dans une enquête parue en octobre 2011, l’UFC-Que Choisir l’estimait ainsi à 3098 euros.
France : Une femme incinérée par erreur : l’AP-HP embarrassée
C’est une terrible erreur qui s’est produite début mai à l’hôpital Bretonneau (XVIIIe), une annexe de Bichat : les corps de deux femmes décédées fin avril ont été intervertis, et l’un deux incinéré à la place de l’autre.
Si l’Assistance Publique assure « reconnaître sa responsabilité dans l’affaire », il est difficile de savoir exactement qui a commis l’erreur, et quand. D’après la direction de l’hôpital Bichat, « il y a eu une inversion de l’emplacement des corps, à leur arrivée dans la chambre mortuaire ». Cette inversion n’a pu être corrigée ni par la famille de la première victime, car elle était absente lors de la mise en bière, ni par l’officier de police et l’employée des pompes funèbres, qui affirment que le bracelet d’identification de la dépouille était bien le bon.
Résultat, la deuxième victime, âgée de 92 ans, a été incinérée, quand son souhait était d’être enterrée dans un caveau familial. Et la famille de la première victime, 71 ans au moment de sa mort, devra assister à une seconde éprouvante cérémonie de crémation. C’est le début d’un véritable imbroglio juridique et administratif pour l’AP-HP et l’hôpital Bichat.
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