Gilbert Lavoie, envoyé spécial Le Soleil |
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Haiti : Près de trois semaines après la découverte du corps de Richard Proteau, sa fille Nathalie attend toujours. Pourtant, la dépouille mortelle de son père a été dégagée le 22 janvier, en même temps que Serge Marcil. Le corps aurait pu être ramené au pays mercredi, mais son retour a été bloqué: les pathologistes exigent l’original des radiographies dentaires envoyées par Internet, pour attester l’identité.
Il a donc fallu qu’un policier aille chercher les originaux chez le dentiste la semaine dernière et les transmette à un agent de la GRC qui devait se rendre mercredi à Port-au-Prince. Pourtant, Richard Proteau a fait l’objet d’une identification informelle. L’autopsie a été complétée, son portefeuille et sa caméra ont été trouvés sur lui. Mais légalement, ce n’est pas suffisant. Nathalie Proteau s’est débattue au bureau du ministre Lawrence Cannon, à celui de Gilles Duceppe, mais ça n’a rien donné.
«Dans le cas de mon père, il y a deux corps qui ont été retrouvés en même temps. Et le mien, il est encore dans le congélateur. Je peux comprendre un délai de quelques journées, mais pas trois semaines.»
Les trois personnes envoyées à Port-au-Prince par Tecsult, l’employeur de M. Proteau, ont confirmé à sa fille que le corps était intact même si le temps avait fait son oeuvre. Ils ont constaté à leur arrivée que les sauveteurs chiliens sur les lieux ignoraient les noms des Canadiens pris sous les décombres. Pourtant, le gouvernement fédéral soutenait que des Canadiens surveillaient la sortie des corps au Montana. C’est l’arrivée des gens de Tecsult qui a permis de guider les sauveteurs vers les chambres des Canadiens.
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